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Mais cette sagesse fut une faiblesse, car elle facilita par la suite la constitution intérieure de petits états dont la séparation d’avec Rome devait un jour amener la dislocation de l’Empire. Extérieurement, on assistait toujours à ce mouvement continuel de populations se dirigeant d’Est en Ouest, qui se poursuivait depuis les temps préhistoriques. Après un calme relatif en occident, des afflux constants apportaient aux portes de l’Empire des masses de plus en plus difficile à contenir sur les frontières. A maintes reprises, nous voyons les généraux romains aux prises avec ses hordes barbares et éprouver de grandes difficultés à les maintenir. Mais les infiltrations se produisaient, et des regroupements intérieurs créaient des perturbations sensibles au sein des populations indigènes. Il s’en suivait des émigrations des émigrations intérieurs, qui par contre-coup, en entrainaient d’autres. La Germanie fut naturellement la première à souffrir de ces invasions qui occasionnaient une instabilité de ses populations. Puis le mouvement s’étendit à la Gaule. En 406, profitant d’une avance des Burgundes, les Vandales pénètrent en Gaule. Ils paraissent comme les plus barbares des barbares. Peuple nomade, ils ignorent la civilisation, fruit de la stabilité, ils pillent, ils saccagent. Ce sont des dévastateurs dont le nom, après avoir marqué l’Histoire passera dans le langage courant pour désigner tous ceux qui se livrent au brigandage et aux actes que la raison réprouve et que le loi prohibe. Vers 410, une deuxième vague rejoint la première et l’entraine à travers la Gaule, jusqu’en Espagne. La Bassée, comme presque toutes les régions placées sur leur passage des Vandales eut à souffrir de ce déferlement. Ce ne fut heureusement qu’un passage, et à part leur dévastations générale, il est peu probable qu’ils aient laissé d’autres traces dans la population. |