Restauration
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Après avoir suivi les Basséens à Paris, pendant la Révolution, les événements qui ont fermé le livre du Premier Empire nous ont ramené dans la Bassée.

Le nouveau roi va maintenant chercher à apaiser les esprits.

La Restauration conserve la structure administrative réalisée pendant la Révolution et l’Empire, mais le nouveau mode de gouvernement demande aussi des hommes nouveaux, ou des hommes que les vingt cinq dernière années avaient éliminés des fonctions publiques et administratives.

Dès 1815, Bonaventure Victor de Mortemart est nommé pair de France. Le Duc de Mortmart, son frère, ancien Baron de Bray, se lance dans la diplomatie. Louis Roubault parle de lui avec sa partialité coutumière, mais laisse cependant paraitre ses qualités évidentes :

« Quand éclata la Révolution de 1830, M. le Duc de Mortmart, l’ancien gracieux seigneur de la Baronnie de Bray-sur-Seine, pairie réelle, était ambassadeur rn Russie. Après les trois glorieuses (27, 28 et 29 juillet), sur la demande de Charles X, il dut accepter la présidence du conseil des mnistres, et fut mêlé activement à toutes les démarches qui furent tentées dans le but de sauver la royauté, de droit divin. On peut lui rendre cette justice de dire qu’il fit l’impossible pour essayer d’arranger les choses, de ramener la paix entre les frères ennemis : il ne pouvait pas réussir »

Louis XVIII

Charles X

Le 9 aout suivant, le Duc d’Orléans prêtait serment à la Nation et était élu Roi des Français sous le nom de Louis-Philippe 1er.

En 1835, Victor Hugo en voyage vint à passer par la Bassée et s’arrêté dans une auberge de Bray que nous n’avons pu identifier

Voici ce que l’on peut lire dans « les œuvres Complètes de Victor Hugo » Volume XV-France et Belgique- page 11.

«  A Bray, petite ville puante, j’ai écrit ce quatrain en m’éveillant sur le mur de l’auberge :

Au diable, auberge immonde, hôtel de la punaise :

Où la peau le matin se couvre de rougeurs

Où la cuisine pue, où l’on dort mal à l’aise

Où l’on entend chanter le commis voyageur

Au moment où je t’écris, voici une charmante petite poule qui vient becqueter je ne sais quoi à mes pieds dans un rayon de soleil. »

Comme on le voit, il ne semble pas que Victor Hugo ait gardé un bon souvenir de son passage à Bray, il est vrai qu’à cette époque il n’avait pas encore fait assez de littérature et de politique, et ses moyens, qui ne lui permettaient pas le luxe du Cheval Blanc ou du Lion d’Or, l’avaient obligé à se loger dans une auberge bon marché, fréquentée par les commis voyageurs.

A cette même époque, on commençait à parler du chemin de fer, et dans les années qui suivirent, divers projets intéressèrent la région.

Plusieurs tracés étaient possibles qui auraient permis à Bray de devenir un nœud ferroviaire, mais il semble que les édiles qui avaient en mains les destinés de la région à cette époque aient mis une certaine opposition à la réalisation des projets initiaux.

Le résultat fut que la ligne qui traverse le territoire Basséén ne passe pas par Bray.

Si économiquement les conséquences en sont considérables, historiquement, on peut également conclure à un préjudice indéniable, mais dont il est cependant difficile de mesurer l’importance.