Les Gaulois
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 Vers 1600-1300 avant J-C, d’après Henri Hubert, des celtes en provenance de l’Allemagne arrivent à leur tour.

On ouvre alors une nouvelle page de l’histoire de l’industrie : le bronze coule dans les creusets. De nouveaux outils et armes sont fabriqués dont l’emploi va permettre une nouvelle évolution vers un mieux être individuel et collectif.

Autour de 1200 avant J-C, d’après A.M. Lapierre, un nouvel afflux de celtes venant d’Outre Rhin va déferler sur les territoires occidentaux, jusque dans les iles britanniques. On assistera ensuite à des infiltrations constantes de Celtes Centre-Européens qui achèveront la pénétration sur presque toute l’Europe.

Etant donné l’étendue des territoires occupées, leur langage unique, et leur nombre, les Celtes auraient pu, au sortir de la préhistoire, constituer une nation dont la puissance aurait certainement changé l’histoire du monde. Mais au contraire, manquant d’organisation, ils se sont divisés en petits états, offrant aux envahisseurs futurs, la possibilité d’une conquête rendue facile par le morcellement.

Néanmoins, les Celtes vont former un peuple historique, et si eux-mêmes ne nous ont pas laissé d’écrits, leurs voisins ne manquent pas d’en parler à l’occasion. Deux géographes grecs onr placé la Celtique en Allemagne septentrionale, tandis qu’Hérodote l’a située aux sources du, Danube. D’autre part, des historiens de l’antiquité, ont maintes fois relaté les luttes que les Celtes ont menés contre leur pays.

Selon Mme Zambotti, vers 1000 avant J-C, l’agriculture fait son apparition en Gaule par deux courants, l’un en provenance de Mésopotamie, suivant la voie Danubienne, par l’intermédiaire des centres Balkan et Centro-européen, l’autre d’origine égyptienne, par l’entremise du centre Ibérique, à travers l’Afrique du Nord et l’Espagne.

Cette nouvelle technique fixe d’avantage le peuple celte au sol, et c’est peut-être à partir de ce moment que l’on va pouvoir parler du peuple gaulois, inclus dans la vaste et fictive confédération celte.

Dans la Bassée, les travaux archéologique n’ont pas encore décelé de station de l’âge du bronze. Cependant, il n’est pas douteux, si les études actuelles se poursuivent activement, que l’on découvre, car la position géographique, cette fois encore n’a pas manqué de jouer, nous le verrons plus loin, un rôle important.

Pendant ce temps, des dolichocéphales blonds originaires des plaines de Russie, se fixent en Europe du Nord et apportent avec eux un nouveau produit : le fer.

Les Celtes, qui possèdent de remarquables qualités d’assimilation, ne tardent pas, au contact des nouveaux venus, à faire connaissance avec le métal et à apprécier les qualités. Un centre important se créé dans la région de Hallstatt, et là, la diffusion de la nouvelle technique, se réalisera grâce à de nouvelles migrations.

Dès 700-500 avant J-C, les minerais de fer de Lorraine, de Bourgogne, et du centre sont exploitées à fond.

La Bassée ne possède pas de mines de fer, mais vers cette époque, le commerce intereuropéen prend son essor. Des Grecs d’abord, arrivant par la voie danubienne, viennent vendre et acheter en Gaule.

Les Celtes comprennent vite l’importance du commerce et trouvent pratique l’usage de la monnaie que les Grecs leur apportent.

La batellerie à son tour se développe et permet le transport plus rapide des denrées de toutes provenances.

Cependant, l’habitat n’évolue guère. Les huttes gauloises sont encore le plus souvent à demi creusées dans le sol, et la pierre n’est pas encore utilisée dans la construction.

Le commerce et l’industrie nécessitent un regroupement pour rendre plus facile le tarvail et les transactions, les Celtes de la Bassée s’en rendent compte, et forment des vici, petites agglomérations. Ainsi, naissent sur la rive gauche : Conadte,Kravedonum, puis plus tard : Noviomagos, et probablement le premier aspect de Jaulnes.